Mignon mignon Mai Chau chaud chaud
~~ « Moi j’irais bien à Mai Chau, ça à l’air joli ». Tout est parti de là. Il faut dire que la ville n’est pas loin d’Hanoi et qu’il nous restait quatre jours avant de quitter le Vietnam.
Pour y aller, nous embarquons dans une succession de trois bus et minivans locaux . Il fait presque 40 degrés mais nous n’avons que 130 km à parcourir, nous pourrons nous passer de climatisation. Ça, c’était l’optimisme qui nous habitait encore avant de comprendre que le bus dans lequel nous étions faisait aussi livreur pour toute la vallée. Cannes à sucre, matériaux de construction, cartons de toutes tailles, tout ce joli fatras se charge et se décharge dans les villes que nous traversons. C’est toujours le même rituel : dans un lieu inattendu, le chauffeur klaxonne, un homme sort de sa boutique et confie des rouleaux d’aluminium, le copilote grimpe sur le toit, attache tout ça et redescend alors que le bus reprend sa course. A chaque coup de klaxon, nous désespérons un peu plus d’arriver. Il fait chaud et nous sommes extenués.
Il faut dire aussi que le matin même nous étions arrivés à Hanoi à 4h et avions observé tout doucement la ville se réveiller au rythme des exercices de Tai Chi de ses habitants.
Au bout de 4h, nous arrivons enfin à Mai Chau. Soulagement qui fut de courte durée. Nous déambulons, fatigués et en sueur, à la recherche d’une guesthouse aux prix abordables. Nous n’en trouvons que trois dans toute la ville et les prix des chambres sont hors budget. Qu’allions nous faire des cette galère ?
Heureusement, les rizières verdoyantes et la campagne vallonnée nous ont rapidement apporté la réponse.