Savoir rester à La Paz
~~ À 4000 m il est fortement déconseillé : de courir après un lama, de monter des marches après un gros repas, de monter des marches tout court, de jouer au ping pong ou encore de se retourner dans son lit la nuit. Parce que, dans une ville comme La Paz, tout est à couper le souffle. Littéralement. La ville bâtie à flan de colline a mis nos poumons et nos mollets à rude épreuve, mais ça en valait la peine.
Au marché aux sorcières nous aurions pu acheter un fœtus de lama pour Laurent et Sarah, ça porte bonheur aux futurs propriétaires. Nous aurions pu aussi acheter des remèdes miracles contre l’arthrose, la constipation ou encore les pannes sexuelles… nous ne citerons pas de noms
. Pendant une semaine, nous nous sommes laissés bercer par le rythme de la ville, ses rues animées et ses habitants impossible à photographier.
~~ Rencontre avec les Cholitas
À La Paz, elles font partie du folklore. Les cholitas, ce sont ces femmes en habit traditionnel : chapeau melon, longues nattes nouées dans le dos et bien sûr cette jupe improbable qui leur donne 20 kilos de plus. Le plus difficile c’est de les prendre en photo de face. Si elles vous surprennent vous risquez de recevoir un projectile en pleine tête. Et elles savent se défendre. On a pu le constater lors d’un spectacle de catch. Sur le ring, elles font valser leurs jupons et leurs adversaires dans une chorégraphie bien orchestrée.
~~ Avec l’âge, on prend de la hauteur.
La Paz est entourée de sommets qui culminent à plus de 6000 mètres. Mais, il fallait bien se rendre à l’évidence, déjà fatigués en montant les escaliers de la capitale, nous n’avons pas tenté de les gravir. Nous avons tout de même grimpé jusqu’à 5395 mètres d’altitude avant de redescendre pénaux, nauséeux avec un gros mal de tête. El saroche comme ils disent ici : le mal des montagnes. Beau point de vu sur le lac Titicaca au loin et sur les sommets alentours.