Choqué quoi ?

~~ On a mis un peu de temps avant de le prononcer correctement mais les 4 jours de trek pour parcourir les 2000 mètres de dénivelé négatif puis positif dans le canyon du Choquequirao nous ont aidé à bien maitriser la prononciation.

Le Pérou c’est le pays du trek. On ne pouvait pas partir sans en avoir fait au moins un. Alors avec nos acolytes d'Amérique-du-Sud nous avons décidé de nous lancer sur les pas des Incas à la découverte d’une cité perdue : le Choquequirao. 4 jours de marche avec à la clé la visite de ce site archéologique perché à 3900 mètres d’altitude. Futés ces Incas, toujours prêts à bâtir leurs maisons sur la plus haute colline de la plus haute montagne. Pour nous ce ne fut pas une mince affaire.

Premier jour, on descend, pendant 3 heures, la fin se fait dans la nuit à la lampe frontale. Et forcément en montagne, quand ça descend ça finit toujours par remonter…. Ça c’est le 2ème jour. 3h30 de grimpette, 1600 mètres d’altitude sur 7 km et nous voilà enfin arrivés à notre camping. Notre guide nous rassure les ruines ne sont plus très loin, plus qu’1h30 de marche, que du plat. Nous repartons après le déjeuner et au fil des montées et descentes nous comprenons vite que le Pérou et la France n’ont pas la même définition du « plat ». Et hop, encore 400 mètres de dénivelé positif.

Mais à l’arrivée, l’effort est récompensé. Le site est magnifique et délaissé des touristes car trop difficile d’accès. Une bouteille à la main, notre guide Jimmy, nous invite à faire une offrande à la Pachamama (la déesse andine de la terre). Alors qu’il prépare les feuilles de coca que nous nous apprêtons à offrir à la Pachamama, un condor traverse le ciel. Ici c’est rare et c’est un signe de chance. Jimmy n’en croît pas ses yeux. Nous sommes interloqués par sa réaction et touchés. Nous comprendrons plus tard en discutant que c’est vraiment très important pour lui. Le rituel continue, nous plaçons les feuilles de coca sous un petit monticule de pierres puis chacun verse un peu d’alcool au sol avant d’en boire non sans difficulté une gorgée. Argg, c’est fort !

Retour au camping où une courte nuit nous attend avant de repartir à 5h du matin pour faire le chemin inverse.

Épuisés mais ravis, à notre retour à Cusco une bonne surprise nous attend. Goyo, le patron de l’agence avec laquelle nous sommes partis, nous a préparé un gâteau spécial en cette veille de 14 juillet.